
La Station Arctique de LPO arkitekter à Ny-Ålesund (île de Spitzberg, Norvège) est la plus récente et performante des stations géodésiques spatiales liée au satellite. La construction s’est terminée en 2018, mais tous les systèmes ne fonctionneront qu’en 2022. Cette station Arctique sera spécialisée pour réaliser des mesures d’une haute-précision, suivre les changements de la nappe glaciaire, améliorer l’efficacité du transport maritime et agricole, mesurer les changements de la gravité locale, préciser la distance jusqu’aux satellites sur orbite. Le principal instrument qui accomplira toutes ces opérations sera le plus récent laser satellitaire fourni par le NASA.


1. Configuration de la Station Arctique
Cet observatoire de la Terre est composé de 5 éléments principaux, à savoir le bâtiment de la Station, de deux antennes à l’interférométrie à très longue base, le bâtiment du laser satellitaire et le bâtiment du gravimètre. La station, les antennes et le bâtiment du laser sont liés entre eux par une passerelle intérieure et représente en plan une croix orientée vers le nord-est. Le bâtiment du gravimètre est séparé des autres édifices.

2. La forme de la construction
La construction en forme de croix est très emblématique. Cependant, le choix de la forme est dû à l’analyse des mouvements de la neige et non à la recherche de l’esthétique. Les architectes ont travaillé sur l’analyse de la dynamique des fluides et ont ajusté la forme et la hauteur au-dessus du sol pour être sûr que les accès ne soient pas bloqués par la neige.

Pour protéger la nature et éviter la fonte du pergélisol les bâtiments sont construits à un mètre du sol. L’entrée donne sur le sud-ouest afin d’éviter de déstabiliser les animaux. Le vent dominant soufflant du sud-est, les bâtiments ont été positionnés de manière à éviter la formation des bancs de neige devant l’entrée.

Toutes les constructions sont asymétriques avec différents angles de pente en façade afin d’améliorer leurs caractéristiques aérodynamiques.


3. Les bâtiments de la Station
Le bâtiment de la Station est le « cœur » de l’observatoire. Il contient tout ce qu’il faut pour son fonctionnement et la vie « à bord ». Au rez-de-chaussée se trouvent un garage et un atelier, un entrepôt, un local avec de l’eau fraiche et un local avec une fosse septique. Toutes les pièces ont un accès direct à l’extérieure. À l’étage est situé le département d’observation avec un poste de commande. D’ici les opérateurs ont une vue dégagée sur les deux antennes à l’interférométrie à très longue base et un contact visuel avec le poste d’ordinateurs à côté, un espace pour la pause thé avec une petite cuisine complète cet ensemble. La centrale n’est pas prévue pour un travail de 24 heures par jour, néanmoins, un logement avec une chambre et une salle de bain a été aménagé pour les cas de nécessité ou d’urgence.
Le bâtiment du laser satellitaire, qui est accessible depuis la maison de la Station par une passerelle, inclut la pièce du laser, la salle d’opération et un local de stockage. Le laser est placé sur un rocher, fondation distincte indépendante de la structure du bâtiment. Il possédera à terme un solide dôme qui pourra s’ouvrir et casser la glace pendant les longs hivers au Spitzberg.

Le bâtiment avec le gravimètre est situé du côté nord de l’Observatoire. Son accès s’effectue par un escalier extérieur qui possède un porche permettant grâce à une large fenêtre vitrée d’assurer un contact visuel avec l’espace du gravimètre. Trois fondations séparées assurent le positionnement des instruments du gravimètre.

La passerelle, qui sert d’écran à l’activité humaine face à la nature, relie la Station, le bâtiment du laser et les deux antennes et sert en outre de passage pour les câbles de connexion.

Les fenêtres sur les façades de la passerelle liant la Station avec le bâtiment du laser forment un ornement en inflexion. C’est le seul élément du projet qui est plus décoratif que fonctionnel.

L’observatoire est construit selon les normes thermiques de basse consommation. Tous les éléments porteurs sont des panneaux de bois stratifié croisé isolé de l’extérieur et revêtu de lambris en épicéa non traité sur les murs et le toit. Avec le temps, les bâtiments deviendront gris et fusionneront avec le paysage naturel.


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Catégorie : Architecture
complété : Juil 2018